Ce qu’il faut savoir sur les labels énergétiques

Depuis 1992 déjà, l’Union européenne impose en permanence des réglementations plus strictes aux fabricants d’appareils électroménagers et les choses n’ont pas changé en 2018. L’UE a en effet quelque chose à prouver : en l’occurrence qu’elle peut atteindre ses objectifs en matière d’énergie à l’horizon 2020. Quels sont ces objectifs ? Réduire de 20 % les émissions gaz à effet de serre par rapport à 1990, faire en sorte que 20 % de notre énergie proviennent de sources énergétiques durables et augmenter de 20 % l’efficacité énergétique. Il va sans dire que ses objectifs seront d’atteindre les 30 % d’ici 2030. Pour y parvenir, l’Union impose des règles toujours plus contraignantes aux fabricants d’appareils électroniques et électroménagers. Si ces fabricants étaient auparavant libres de prendre leurs propres décisions, les voilà aujourd’hui obligés de satisfaire aux exigences européennes.

Le label énergétique est l’une des mesures utilisées par l’Union européenne pour mettre la barre haut pour bon nombre de fabricants d’appareils électroniques. Il indique le niveau de consommation d’énergie d’un appareil sur une échelle de A à G. Cette première classe A, signalée par un label de couleur verte, est la plus efficace sur le plan énergétique. La classe G, en revanche, est la moins performante en la matière et son label est de couleur rouge. Les produits de la classe A sont encore subdivisés en A+++ (la plus économe en énergie), A++ (très économe) et A+ (économe), mais ce système semble de plus en plus perturber les consommateurs. Les signes + devraient donc disparaître d’ici quelques années, au profit de codes uniquement composés de lettres.

Tous les appareils mis en vente et soumis à la réglementation de l’UE doivent porter ce label. Les catégories de produits concernées sont les suivantes : conditionnements d’air, cuisinières, lave-vaisselle, appareils de chauffage, lampes dirigées et lampes LED, lampes à usage domestique, lampes fluorescentes, appareils de chauffage décentralisé, réfrigérateurs et congélateurs, appareils de réfrigération, chaudières, télévisions, sèche-linge, aspirateurs, ventilateurs et lave-linge. La liste est longue, effectivement. Mais dans chaque catégorie, le label mentionne d’autres spécifications permettant de les comparer. Nous avons étudié cette question pour vous.

hotte | frigo & congélateurs | four | aspirateur | télévision | lave-vaisselle | éclairage | sèche-linge | lave-linge

Le label énergétique de votre hotte indique sa consommation d’énergie annuelle en kWh. Pour ce calcul, on estime que vous utilisez votre hotte tous les jours pendant 60 minutes pour l’aspiration et pendant 120 minutes pour l’éclairage. La flèche noire en haut indique la classe d’efficacité énergétique et en bas, sont signalés de gauche à droite l’efficacité de l’aspiration (pictogramme ventilateur), dans quelle mesure les lampes sont économes en énergie (pictogramme lampe), l’efficacité du filtrage (pictogramme filtre) et le niveau sonore en décibels.

Les frigos et congélateurs les plus économes sont souvent bien plus chers à l’achat que leurs équivalents plus énergivores. Pourtant il est important de souligner que cette différence de prix est rapidement récupérée au regard de la facture d’électricité. En moyenne, 80 % du prix total d’un appareil couvrent sa consommation et seulement 20 % son prix d’achat. Ne vous laissez donc pas effrayer par un prix plus élevé, car vous êtes sûr de le récupérer. Outre l’efficacité énergétique, vous trouverez sur l’étiquette d’un réfrigérateur ou d’un congélateur, sa contenance en litres, la contenance de la partie congélateur le cas échéant et, un aspect non négligeable : son niveau sonore en décibels.

En général, vous pouvez vous fier à une règle d’or pour l’achat d’un four : plus il est petit, moins il consomme. Pas besoin de trop réfléchir, le label énergétique vous indique clairement quelles options sont les plus économiques. Dans le cas présent, le label se présente un peu différemment puisqu’il indique dans quelle mesure le four est économe en énergie comparativement à d’autres fours du même format. Pour éviter qu’un four de petite taille avec un label A consomme moins d’énergie qu’un four plus grand avec un label A+, il est donc préférable de consulter la consommation en kWh par cycle, et plus spécifiquement la fonction du four que vous utilisez le plus souvent. La fonction « air chaud » est identifiée par le pictogramme ventilateur, la fonction « four traditionnel » par deux traits horizontaux.

Remarque : Les fours combinés, fours vapeur, fours de petite taille ou portables ne portent pas de label énergétique !

L’an dernier, les fabricants d’aspirateurs ont été contraints de respecter une réglementation encore plus stricte : en effet, depuis le 1^er septembre 2017, ils ne peuvent plus commercialiser d’appareils dont la puissance dépasse 900 Watts. Le label énergétique de votre aspirateur mentionne la consommation d’énergie en kWh, le niveau sonore en décibels, mais également les émissions de poussière, la puissance d’aspiration sur tapis et la puissance d’aspiration sur sol dur. Comme vous le constatez, le label énergétique européen vous donne donc davantage de points de comparaison que la seule efficacité énergétique.

Le téléviseur est certainement l’appareil qui propose le plus de variantes. En toute logique, cependant, tous ces types différents ne sont pas aussi économes en électricité. La TV LED est la plus économe, l’écran plasma le plus gourmand. Le label énergétique mentionne la consommation d’énergie en kWh par an, la présence d’un commutateur de mise hors tension, la puissance en watt en mode marche et la diagonale d’écran en pouces. Le label énergétique des télévisions va de A++ à E, mais cette dernière catégorie ne peut plus être commercialisée.

Tous les lave-vaisselle vendus en magasins affichent un score d’efficacité énergétique particulièrement bon. Les plus économes portent le label A+++, tandis que les moins économes bénéficient quand même d’un label A+. Le label mentionne les aspects suivants : la consommation d’énergie en kWh par an, la consommation d’eau en litres par an, le résultat de séchage, la capacité de l’appareil et le niveau sonore en décibels.

Saviez-vous que la consommation électrique de votre éclairage était plus que divisée par deux en remplaçant les ampoules à incandescence et halogènes par leurs variantes LED ? Non ? Alors il est grand temps d’examiner le label. Outre l’efficacité énergétique, le label mentionne aussi la consommation exacte d’énergie par 1 000 heures. Mais vous trouverez aussi de nombreuses autres informations sur l’emballage d’une ampoule : sa capacité (en watts), sa luminosité (en lumens), sa durée de vie (en heures) et le nombre de fois que l’ampoule peut être allumée et éteinte.

Le type de sèche-linge le plus économe du marché est le sèche-linge avec pompe à chaleur. Ce modèle est plus cher à l’achat, mais est rapidement amorti. Le sèche-linge le plus efficace sur le plan énergétique avec label A+++ ne consomme qu’un tiers du courant nécessaire au fonctionnement d’un appareil équivalent avec label B. Le label énergétique mentionne la consommation d’énergie en kWh par an, sur les sèche-linge à condensation figure la classe d’efficacité de condensation, des informations sur le type de sèche-linge, la durée d’un cycle de séchage pour un programme coton standard, la capacité de l’appareil en kilogrammes et le niveau sonore en décibels. Croyez-nous, ce dernier point est très pratique si vous avez l’habitude de faire tourner votre appareil en nocturne pour profiter du tarif de nuit.

Le label énergétique mentionne toute une série d’informations, comme pour les sèche-linge. La classe d’efficacité énergétique, mais aussi la consommation en kWh par an, le niveau sonore pendant le lavage en décibels, le niveau sonore pendant l’essorage en décibels, la consommation en litres d’eau par an, la capacité totale en kilogrammes et le résultat d’essorage.

Pour vous donner une idée de quel appareil il est préférable de remplacer par un modèle durable, nous avons dressé une liste des appareils les plus énergivores :

• Ordinateur et périphériques : 315 kWh/an (65 euros)
• Sèche-linge : 275 kWh/an (55 euros)
• Lave-linge : 140 kWh/an (30 euros)
• Réfrigérateur et congélateur séparé : 550 kWh/an (110 euros)
• Éclairage : 485 kWh/an (100 euros)
• Télévision et chaîne stéréo avec périphériques : 300 kWh/an (60 euros)
• Lave-vaisselle : 235 kWh/an (45 euros)