Raya est une princesse-guerrière courageuse. La seule à pouvoir sauver son monde. Avec le soutien d’un groupe mixte de marginaux et un véritable dragon, cela ne peut pas constituer un problème. Ou tout de même ? Après Frozen II, Disney met une nouvelle fois dans le mille.
Le dragon sauve l’humanité
Autrefois, il y a très très longtemps, les hommes et les dragons vivaient en harmonie dans le monde fantastique de Kumandra. Du moins, jusqu’à ce que le Druun n’apparaisse. Une force puissante et maléfique qui menaça d’anéantir l’humanité. L’unique raison qui l’empêcha d’y parvenir fut que les dragons se sacrifièrent pour sauver l’humanité lors d’un combat homérique, il y a de cela cinq cents ans. Tout ce qui subsista fut un mystérieux cristal et la légende qu’un seul dragon, l’esprit des eaux Sisu, avait peut-être survécu. L’humanité était saine et sauve, mais le monde se retrouva divisé en cinq royaumes. Et ces derniers sont aujourd’hui sans cesse de plus en plus en froid.
S.O.S. princesse-guerrière
Le gardien de ce cristal espère toujours la paix, mais les perspectives ne sont guère réjouissantes. Pire : quelqu’un essaie de voler le fameux cristal. L’opération échoue, mais il se brise en cinq morceaux qui atterrissent dans chacun des cinq royaumes. Lorsque le Druun revient sur le devant de la scène, c’est à la jeune princesse-guerrière Raya de sauver le monde. Équipée d’une épée et d’une pierre qui effraie le Druun, elle se met en quête de retrouver ces autres morceaux de cristal… et le dernier dragon. Comme c’est souvent le cas dans les meilleurs films d’animation, Raya découvre que chaque mission devint nettement plus facile et agréable avec les bons amis. Même une qui prend des proportions épiques.
Bébé-arnaqueur
Ces amis se présentent sous des formes, tailles et poids surprenants. C’est ainsi que l’on retrouve le fidèle et un peu particulier Tuk Tuk, à la fois animal de compagnie et moyen de transport de Raya, le bébé Noi, qui se révèle un arnaqueur hors pair, l’‘entrepreneur’ Boun, âgé de dix ans, et le guerrier tendre mais à l’apparence redoutable Tong. Raya ne doit non plus pas attendre longtemps avant de pouvoir faire appel à Sisu. Ce dragon ne semble pas seulement effectivement exister, mais il… euh… nage également très bien. Hélas Sisu, surtout dans sa forme humaine, a beaucoup de difficultés à rester motivé ou concentré. Tous ceux qui ont un jour vu un bon film d’animation reconnaîtront tous les ingrédients d’une aventure où l’on rit très régulièrement.
De l’animation que vous pouvez sentir
Et tant que l’on parle de bons films d’animation, ‘Raya et le Dernier Dragon’ fait clairement partie des meilleurs. Kumandra a beau être un monde féérique et littéralement fantastique, il déborde dans le même temps de vécu. De la prise en dérision hilarante des ados et des milléniaux, à la dénonciation moins hilarante de l’intolérance et de préjugés bien ancrés. Et bien que les producteurs n’aient pas opté pour un style visuel hyperréaliste, nous n’avons pas le souvenir d’avoir un jour été plongé d’une manière telle dans un film d’animation, que nous avons automatiquement inventé l’odeur du gazon trempé par la pluie ou celle des restaurants de rue.
Girl Power pour tous !
Des jeunes femmes fortes qui sauvent facilement le monde – ainsi que de nombreux films d’animation – ne constituent plus une exception depuis longtemps. Raya peut aisément rejoindre le petit club de Merida, Moana, Mulan, Elsa et Anna. C’est de la girl power où les filles et les garçons reconnaissent un exemple. Et en ce qui concerne Elsa et Anna, personne n’aurait pu imaginer que Disney mettrait à nouveau si rapidement dans le mille après le succès écrasant de Frozen II. ‘Raya et le Dernier Dragon’ est également un conte de fées, mais tant le style d’animation, le cadre que les thèmes partent dans une direction complètement différente. Le résultat est un film d’action à la sensation unique, qui pétille d’énergie et où des accents sombres parfois ‘rafraîchissants’ font encore mieux ressortir la solide dose d’humour. À voir absolument !