Des poings qui traversent le corps. Des membres transpercés. Des colonnes vertébrales et des visages arrachés des corps et des têtes. Des litres et des litres de sang. Mortal Kombat 11 amplifie sensiblement la violence extrême qui a déjà fait la renommée de cette série de jeux de baston. Avec un gameplay - un peu - plus agréable que dans les épisodes précédents.
Violence extrême explicite
Âmes sensibles s’abstenir devant Mortal Kombat 11 : Netherrealm Studios, l’entreprise américaine qui crée cette série de jeux vidéo depuis près de trente ans, s’est surpassée pour ce nouvel opus, en matière de violence extrême explicite. Le sang gicle généreusement et les viscères arrachés pendouillent parfois de manière très réaliste en dehors du cadavre d’un ennemi vaincu. À titre de comparaison : en 1992, le tout premier Mortal Kombat avait déjà fait grand bruit par le fait que les joueurs pouvaient arracher la tête de leurs ennemis. Dans Mortal Kombat 11, on peut arracher le visage, dans une sorte de Fatality qui signe par la même occasion la fin de la partie. On assiste ainsi à une surenchère de violence depuis ces vingt-cinq dernières années, une violence qui atteint, dans Mortal Kombat 11, un point culminant (qui ne serait que provisoire, selon ses concepteurs !). Mais la violence dans le jeu n’est pas une violence malade, ce n’est pas une forme de torture porn. Elle évoque plutôt les dessins animés et films d’animation, une violence empreinte d’humour ultra-noir et de gore mémorable.
Finesses
Cette violence est l’élément prépondérant par lequel Mortal Kombat se distingue par définition d’autres séries de jeux de combat, comme Street Fighter, Dead or Alive et Tekken. Comparativement aux autres jeux, Mortal Kombat a toujours été un peu en retard en termes de sagacité et d’impact, des éléments sur lesquels ce onzième opus a sensiblement progressé par rapport à son épisode précédent (Mortal Kombat X datant de 2015). Mais il n’est toutefois pas beaucoup plus tranchant : la différence se situe surtout au niveau des finesses.
Petites nouveautés
Quelques petites nouveautés, comme un Perfect Block que l’on convertit en combo de coups fracassants, sont particulièrement laborieuses à maîtriser en termes de timing, mais c’est évidemment le but : les jeux comme Mortal Kombat 11 ont été conçus pour y jouer pendant des mois, voire des années, dans des parties de quelques minutes, sachant que celui qui y joue depuis longtemps doit avoir le sentiment qu’il y a de la profondeur, des finesses que l’on ne dompte qu’après des heures et des heures d’entraînement.
Personnalisation
Une avancée notable dans Mortal Kombat 11 est la manière dont on « mérite » des attaques spéciales en chargeant un compteur. Pour la première fois, deux compteurs coexistent : l’un pour attaquer, l’autre pour se défendre. Il est donc plus important que jamais de bloquer les attaques, et de ne passer à la riposte que lorsque l’on perçoit une ouverture. On fourbit ses armes pour ces attaques spéciales ou Fatal Blows, comparables aux Fatalities en fin de jeu, et qui vous offrent une nouvelle séance de violence extrême.
l’Arsenal d’armes et les attaques spéciales
Autre nouveauté, mais que nous trouvons moins impérieuse, est le fait de pouvoir adapter selon vos envies, jusqu’à un certain stade, l’arsenal d’armes et les attaques spéciales du personnage que vous jouez. Une idée que le studio de développement Netherrealm a empruntée à Injustice 2, le tout dernier opus de son autre série de jeux de combat, dans laquelle on peut combattre des super-héros produits par DC Comics : créer sa propre version de Batman, Superman ou Aquaman. C’est aujourd’hui possible avec les personnages plus ou moins connus de Mortal Kombat, comme Sub-Zero, Scorpion, Raiden et Sonya Blade. Ferez-vous une grande différence dans les combats ? Pas sûr, étant donné que, dans Mortal Kombat 11, la majeure partie de l’action consiste simplement à porter le coup fatal. Mais pour l’expérience de jeu, cela aide bien entendu d’avoir à sa disposition des mouvements spéciaux que l’on apprécie particulièrement.