Review : Resident Evil – Village, une fête de l’horreur deluxe

Resident Evil est une institution dans le domaine de l’horreur. Tout a commencé par un jeu vidéo pour la toute première PlayStation en 1996. Entre-temps, le compteur en est à 7 jeux officiels avec 107 millions d’exemplaires vendus. Avec tout récemment encore deux remakes particulièrement réussis d’épisodes précédents ET pas moins de six films qui, à leur tour, ont rapporté 1,2 milliard de dollars en entrées. Peu importe la manière dont vous expérimentez Resident Evil, cela vous procurera toujours un suspense intense, des moments bouleversants à couper le souffle et des frissons terrifiants.

L’univers Resident Evil est donc élargi, multimédia et comporte, pour les fans, de nombreux personnages emblématiques. Vous n’êtes pas entièrement familier ? Pas de problème. D’accord, Resident Evil - Village incarne quelque part une suite de son prédécesseur Resident Evil VII: Biohazard. Il met en scène le même personnage principal, mais raconte une toute nouvelle histoire, qui se joue également dans un lieu tout à fait différent. Ce personnage principal – et d’emblée aussi votre personnage de jeu - se nomme Ethan Winters. Ce nouveau lieu est un village d’Europe isolé et mystérieux vers lequel sa fille et lui ont été enlevés.

Ce village a reçu une mention dans le titre parce que les créateurs le considèrent effectivement aussi comme un élément prépondérant. Un cadre funeste où quatre personnages sinistres imposent leur agenda véreux. On y retrouve notamment Alcina Dimitrescu, une sculpturale comtesse-vampire particulière. Karl Heisenberg dirige un groupe de loups garous, Salvatore Moreau commande les hommes-sirènes et Donna Beneviento manipule l’effrayante marionnette Angie. Oh oui, et puis il y a encore une certaine Mère Miranda, une déesse du coin vénérée par la population locale d’une manière très particulière.

Le joueur explore ce monde sinistre au travers des yeux d’Ethan. La conception du village comme un monde plus ou moins ouvert, vous octroie plus de liberté de mouvement. Vous pourrez ainsi acheter des armes et autres articles auprès d’un commerçant. Ne vous faites toutefois pas d’illusions. Ceci n’est pas un jeu de tir. Manier intelligemment les maigres réserves dans des situations de stress souvent fébriles, est également de mise dans ce   Resident Evil. Le fait de pouvoir aussi chasser des animaux et cuisiner pour devenir plus résistant, n’y changera rien. Dans Village, vous savez constamment ce que l’on attend de vous, mais le jeu ne vous fera jamais oublier que votre point principal inscrit à l’agenda est de toujours rester en vie.

Les chocs et les scénarii claustrophobes sombres de vie ou de mort des premiers jeux sont toujours présents, mais entre-temps, le nombre de méthodes par lesquelles Resident Evil effraie le joueur a été incroyablement élargi. Village perpétue magistralement cette tradition, avec un buffet de l’horreur très impressionnant. Cela va de dialogues inconfortables à des moments gore hallucinants, en passant par une sensation de menace éreintante. Voici le genre de jeu qui, après chaque session, vous fera aspirer à regarder un épisode de Friends ou n’importe quelle autre émission de téléréalité.

Si vous êtes suffisamment courageux pour vous frayer un chemin au travers du single player, Resident Evil Village vous offre encore deux autres modes de jeu. Il y a ainsi le Mode Mercenaires, de retour après neuf ans, avec un gameplay plus orienté sur l’action où vous tâchez de parer le plus d’attaques ennemies possible. Resident Evil: RE:Verse incarne à son tour une expérience multijoueur en ligne entièrement autonome et compétitive, pour six joueurs. Moins effrayant, mais non moins intense pour autant. Gardez donc ce coffret de compilation de Friends et/ou un caleçon propre sous la main et plongez dans le meilleur jeu d’horreur de l’année.