Des forces obscures menacent une métropole gigantesque où les êtres et les races de plus de mille planètes cohabitent. Deux agents intergalactiques sont envoyés en mission. Leurs aventures sont relatées dans un spectacle de science-fiction époustouflant signé Luc Besson.
L’an 2740
Le 28e siècle, une ère où l’humanité est répartie sur toute la Voie Lactée. Les êtres humains y cohabitent, bon gré mal gré, avec des centaines d’autres races et de civilisations. Valérian et Laureline sont deux agents intergalactiques chargés du maintien de l’ordre sur le territoire humain. Une mission pour le Ministère de la Défense les conduit un jour dans la ville idyllique Alpha. Il s’agit d’une immense métropole où les races de l’univers entier se réunissent depuis des siècles afin d’échanger leurs connaissances, des informations et leur culture.
Le fait que Valérian et Laureline y soient envoyés ne présage cependant rien de bon. Au cœur même d’Alpha se trame quelque chose de sombre, de mystérieux et de dangereux. Il semblerait que l’existence de la « Ville des Mille Planètes », et peut-être même celle de l’univers entier, tel que nous le découvrons au 28e siècle, soit menacée. Après de nombreuses années de cohabitation plus ou moins paisible, une force inconnue semble vouloir faire régner le chaos. Un job taillé sur mesure pour Valérian, l’agent quelque peu trop sûr de lui et de la bien plus modeste Laureline. Cette équipe composée de deux caractères opposés, uniques en leur genre, fonctionne cependant à merveille.
Folie des grandeurs prétentieuse
« Valérian et la Cité des Mille Planètes » est un spectacle de science-fiction débridé et sans précédent du début à la fin. Vous ne serez pas surpris si l’on vous dit qu’il contient pas moins de 2.734 effets spéciaux. Malgré cela, il ne ressemble à aucun autre film du genre. Les décors, parfois hallucinants, et les scènes d’action sont carrément impressionnants, mais restent pourtant sans prétention. Sauf celles qui sont jouées par Valérian, parfois très arrogant. Le film rappelle, d’ailleurs par moments, les « Gardiens de la Galaxie ».
Amoureux de Laureline
Bien avant que Luc Besson ne devienne un grand nom du cinéma, en tournant les films à succès qu’on lui connaît, il faisait partie des petits garçons passionnés par la bande dessinée « Valérian et Laureline ». Besson devint accro à la bande dessinée et dévora chacun des 22 épisodes de la série écrits par le célèbre scénariste Pierre Christin et dessinés de manière audacieuse par Jean-Claude Mézières.
À l’âge de dix ans, je courais tous les mercredis après-midi chez le libraire. Un jour j’y découvris le magazine « Pilote » contenant un épisode de l’aventure de Valérian et Laureline. J’étais tout de suite conquis. Je suis tombé amoureux de Laureline et je voulais être Valérian. C’était pendant les années septante et c’était probablement la première fois que l’on voyait une jeune femme moderne dans le rôle d’une héroïne.
Luc Besson
Un décalage
Avec sa passion pour cette série de bande dessinée en tête, Besson a mené la carrière qu’on lui connaît, avec des chefs d’œuvres tels que « Nikita » et « Léon ». Ce n’est que lorsqu’il était en train de tourner son film de science-fiction rétro-futuriste «The Fifth Element», qui devint tout de suite culte, que lui vint l’idée de sortir les héros de sa jeunesse du placard. L’idée d’une mise en scène lui vint à l’esprit.
Besson était cependant conscient que la technologie des effets spéciaux, relativement primitive des années ’90, n’était pas encore mûre pour montrer comme il se doit l’univers de Valérian et Laureline. Il relut à nouveau les BD, se rendit compte qu’il était impossible de les mettre en scène et mit ses envies en mode veille. Ce n’est que lorsque James Cameron l’invita sur le tournage d’« Avatar » que Besson comprit que le moment était venu.
« Avec Avatar, tout semblait soudain possible. Ce fut le moment où je décidai de commencer le tournage de Valérian.» Je me suis vraiment passionné pour ce projet. Le metteur en scène a même décidé de se passer de salaire pour arriver à réaliser ce film français parmi les plus chers. Le résultat titille les sens, est bourré de charme, d’humour, de suspense et de tant d’images incroyables que l’on n’ose même pas cligner des yeux pour n’en rater aucune.